Si vous allez au centre des expositions Giang Vo dans une journée d’automne fin octobre – début novembre, vous verrez Bach Thi Thuy Ha, une camarade talentieuse de la classe K46A, Département de Chimie, Université des Sciences Naturelles de Hanoi. Ces derniers jours, Ha est occupé dans le rôle de vendeur de la Société d’exportation de fruits de mer à Da Nang. En supposant que Ha soit occupé dans le laboratoire pour son premier projet de recherche scientifique intitulée “Manipulation d’aniline dans les eaux usées par la méthode électrochimique”, j’ai été vraiment surpris de ce nouveau travail supplémentaire de Ha.
1. Dans les bras de sa mère
Retournons dans le temps et à la ville de Thai Binh, il ya dix ans, quand Thuy Ha était étudiante d’une école secondaire spécialisée de la ville. En entrant dans une nouvelle école et commençant à se familiariser avec la nouvelle matière: la physique, Ha a trouvé son étude plus difficile qu’auparavant. La situation de famille de Ha était extrêmement difficile. Son papa a été blessé, tout travail dans la famille est comme si tombé sur les épaules minces de la mère. Conscients les durs travails des parents, Ha a toujours essayé de faire mieux son étude. Dans le concours de la province de Thai Binh pour les talents en physique cette année-là, Thuy Ha a gagné le premier prix et a été sélectionnée pour le concours national de physique. C’est un résultat très digne pour les efforts de Thuy Ha qui était passionée par la physique !
Être l’aînée de la famille, en plus d’assister aux cours, Ha a consacré tout son temps à aider à mère ainsi qu’à s’occuper son frère de dix ans pour son étude. A la fin de ses quatre années de collège, Ha a réussi l’examen d’entrée au lycée spécialisé de la province de Thai Binh. Pendant les trois ans de lycée, Thuy Ha n’a pas trahi les attentes de ses enseignants et de ses parents. Elle était toujours au top de la classe avec une réussite scolaire exceptionnelle ! En première, Ha a continué d’être sélectionnée à l’équipe des élèves doués pour préparer au concours national. Tout le monde pensait que Ha irait attacher plus à la physique car elle semblait très doué en ce matière qui est souvent considéré comme pour les garçons.
Quittant la ville de Thai Binh pour aller à Hanoi, ce qui restait dans l’esprit Ha, ce qui lui rend angoisse, c’est la mince gesture de son père et les yeux tristes de sa mère. Faisant son étude dans une université loin de chez elle, Ha regrettait de ne plus pouvoir aider à ses parents ! Ha a bien voulu travailler mi-temps pour au moins aider à ses parents de couvrir les frais de vie mensuels à Hanoi.
Pourtant, la mère de Ha n’était pas d’accord avec son intention ! Sa mère craint que le travail la laisse distraire de son apprentissage. En tant que professeur, sa mère comprend l’importance des connaissances pour l’avenir, en particulier celui des femmes. «Même si je doit vendre notre maison pour obtenir de l’argent pour que vous deux alliez à l’école, je ne te permets pas de chercher un travail supplémentaire”, a confirmé sa mère avec un regard sévère mais plein d’amour, ce que Ha n’oublie jamais.
Ha a bien perçu l’angoisse et l’amour sans frontière de sa mère, alors pendant deux ans à Hanoi, elle a pris tout son temps et tout son esprit pour l’apprentissage. Mais chaque été, quand le chaos de l’apprentissage et des examens s’étaient terminé, Ha convainçait sa mère pour lui permettre d’aller donner des cours comme tutrice. Pendant trois mois, elle fait ce travail régulièrement. Mais elle n’oubliait jamais la parole de sa mère.
Dans l’esprit de Ha, sa maman est toujours la femme gentille qui possèse le plus d’amour pour ses enfants dans ce monde !
2. Dong Hanh – un bon ami
Tout comme n’importe quel étudiant pour sa première fois à Hanoi, Ha a bien éprouvé des difficultés d’apprentissage et de vie, dont la principale est le problème financier. Mais la confiance et l’amour des parents ont aidé Ha à tout surmonter ! A Hanoi, Ha n’oubliait jamais que son objectif est de “faire le plus d’efforts d’apprendre pour rendre la vie de futur moins difficile, pour pouvoir prendre soin de ses parents en compensant un peu de ses grandes sacrifices.” Avec cette détermination, elle a eu les mentions bien et très bien en trois premiers semestres à l’université. Elle a reçu régulièrement des bourses d’études de l’école et de l’Organisation des universités francophones. Surtout dans le deuxième semestre de l’année scolaire 2002 – 2003, avec des efforts exceptionnels, Ha a réussi avec la moyenne cumulative académique de 9.24. Avec ce résultat, Ha a été honoré comme une excellente étudiante du Département de Chimie dans le cadre de la cérémonie d’ouverture de la nouvelle année scolaire 2003 – 2004 à l’Université de sciences naturelles, Hanoi. Aussi au cours de l’année dernière, une autre bonne nouvelle lui est arrivée. En sachant de sa circonstance difficile et de sa volonté à surmonter les difficultés, le Programme de bourses Dong-Hanh a décidé de lui accorder une bourse de valeur d’un million dans le premier semestre de 2003.
La bourse de Dong Hanh que Ha a reçu, pour elle, est vraiment une récompense significative! Ha a déclaré: “Je tiens à remercier les frères et sœurs de l’association Dong-Hanh, les représentants de Dong-Hanh au Vietnam et tous les sponsors du programme, les gens plein de générosités qui ont soutenu et aidé aux élèves défavorisés en leur donnant leur beaucoup plus d’énergie pour continuer à réaliser leurs rêves…”
Au cours des années, il y avait beaucoup d’étudiants au Vietnam qui ont reçu des aides financières et spirituelles du programme de Dong-Hanh. Pour eux, Dong-Hanh est devenue une maison commune, un foyer chaleureux et familial ! Grâce à la bourse du programme de Dong-Hanh, Ha a eu l’occasion de connaître beaucoup de nouveaux amis. Selon Ha, “Mes amis vivent cependant dans une situation extrêmément difficile, mais ils sont capables de tout surmonter. Ils sont des bons exemples de courage et de détermination.” Certains lui rendent hommage et admiration
Non seulement une fille respectueux, énergique, Ha était également une bonne amie, qui pense toujours aux autres. Une autre raison a encouragé Ha à mieux apprendre, c’est “gagner succès dans le futures pour aider les personnes aux milieux défavorisés.” Ha voulait envoyer un message aux amis de même âges que: “Rien de difficile, il suffit de rester durable. Faites vos efforts et vous allez gagner par votre énergie et votre détermination. Lorsque vous vous trouvez dans plein de difficultés, n’hésitez pas à chercher les frères et soeurs de Dong-Hanh. Ils seront prêtes à vous aider dans l’étude ainsi que dans la vie.”
3. Sur sa voie à l’avenir
Chaque jour dans la vie de Ha est bien rempli de travails, il n’y a pas de temps libre. Tout est consacré à son étude: assister aux cours, faire des recherches dans le laboratoire et suivre le cours de français organisé par l’organisation des universités francophones… Toujours occupée, mais pour cette fille de vingt ans qui a plein d’enthusiasmes, la vie est encore quelque chose d’extrêmément vivante et inspirante!
Aimant le rouge et le blanc, adorant les chansons de Trinh Cong Son (un musicien célèbre du Vietnam), passionnée par l’histoire des scientifiques connus et de grands policiers, il nous semble que Ha ait une personnalité très particulière qui ne ressemple à autrui. Cette distinction donne à l’interviewer une belle impression dès les premiers moments de conversation.
Retourons à l’étude de Ha, je voulais savoir pourquoi après avoir attaché à la physique à l’école secondaire pendant 6 ans, Ha a soudainement tourné à la chimie. Pourquoi ce choix et si elle a un petit peu regretté de cette décision. Pour répondre à ma question, Ha a confirmé: « Je suis content d’avoir choisi la chimie. Si j’avais pu revenir à la terminer pour rechoisir mon domaine à l’université, j’aurais choisi encore l’Université des Sciences Naturelles Hanoi, j’aurais rechoisi le département de chimie, et la classe K46A avec la spécialisation de chimie physique ! Jusqu’à présent, j’aime toujours à la fois la physique et la chimie…”
Toujours avec l’enthousiasme et la passion, Ha m’a raconté son désir dès la graduation, c’est de pouvoir poursuivre une formation master, puis un doctorat, pour enfin devenir professeur d’une certaine université. Actuellement, elle fait son effort pour pouvoir obtenir une bourse d’étude à l’étranger juste après sa graduation. Selon Ha : «Notre pays est encore pauvre, avec les retards en scientifique et en technologique. Il me semble qu’il y a des machines qui ne sont plus utilisées par le monde moderne mais encore utilisée chez nous. Il y a beaucoup de travails scientifiques, de nouvelles méthodes dans les pays développés, mais pour notre pays , en particulier pour les jeunes étudiants, nous avons très peu d’informations, c’est comme si nous sommes hors du jeu. Par conséquent, notre mission est tout d’abord apprendre bien et essayer à découvrir, approcher les informations scientifiques et technologiques du monde. Pour ceux qui ont des moyennes, n’hésitez pas à aller à l’étranger pour en apprendre davantage de connaissances ainsi que le style de travail standaire et moderne…”
Se cache derrière son désir une confidence très sincère: “Si je ne peux pas poursuivre un programme master, je vais travailler pour gagner de l’argent et ensuite postuler à une autre étude supérieure, car je sais un tel programme est entrêmément couteux.” Par sa voix pleine de confiance et de détermination de Ha, je suis sûr qu’elle puisse surmonter toutes ses difficultés pour réaliser tout ce qu’elle veut.
Il existe des histoires qui se sont terminées mais qui nous font réfléchir beaucoup. Il existe des histoires qui se sont passées il y a longtemps mais qui nous rendent toujours surpris. Lors de la séparation avec Ha, je lui ai demandé: “As-tu un rêve plus lointain ? Et si oui, qu’est-ce que c’est ?” Ha a répondu : «Je veux devenir un bon professeur. En plus de l’enseignement et de la recherche dans le domaine, je vais travailler avec les entreprises pour faire des projets pratiques… Mais je pense qu’en tant qu’une femme, en plus du travail, je dois également remplir les devoirs d’épouse et de mère. Je vais essayer de réglementer la bonne relation entre le travail dans la société et la vie familiale… ”
En écoutant sa confidence profonde et réfléchissante et son joli rêve, j’imagine devant moi un fleuve très douce et très agréable. Il coule à travers des rapides, il y a parfois des tournants, mais finalement il pourra toujours trouver les grands océans. La patience du fleuve la donne la force à circuler dans n’importe quel terrain.
Hanoi, 1 novembre 2003
Do Phuong Khanh